L’aide budgétaire des institutions suspendue à la transmission des documents fiscaux relatifs aux conventions de Simandou
|
|
| 577
Le gouvernement guinéen a sollicité une aide budgétaire de 100 millions de dollars auprès du FMI et de la Banque mondiale, mais cette aide est suspendue en raison de la non-transmission des documents fiscaux relatifs aux conventions minières de Simandou. Selon nos informations, ce processus est bloqué à cause de divergences internes au sein de la Présidence, ce qui pourrait impacter les projets de financement du gouvernement.
Le retard dans la transmission des documents fiscaux nécessaires par les ministres de l'Économie et des Finances, Mourana Soumah, et du Budget, Facinet Sylla, est un point central. Les institutions financières internationales ont, selon nos informations, exprimé leur mécontentement à ce sujet, ce qui ajoute des tensions et des complications dans la gouvernance du projet.
Le projet Simandou, l’un des plus ambitieux projets miniers et infrastructurels d’Afrique, est au cœur de la vision politique du président Mamadi Doumbouya. Ce projet devient un modèle pour structurer son programme politique à long terme, "Simandou 2040". La construction des infrastructures impressionne le président Doumbouya, qui en fait un axe central de son développement.
Selon toujours nos sources, ces tensions internes ont également émergé concernant la gestion du programme "Simandou 2040", en raison du transfert de l’initiative sous l’autorité directe de la Présidence, ce qui a créé un malaise chez certains responsables, notamment au ministère du Plan, l’initiateur de cette perspective.
Sur le terrain, bien que des progrès significatifs aient été réalisés par Rio Tinto, en particulier sur la bretelle de chemin de fer reliant la ligne principale du Transguinéen, nos sources notent que des retards sont accusés, notamment par la Winning Consortium Simandou. La responsabilité partagée entre ce consortium et l'agenda stratégique de la Chine contribue à cette situation.
Le général Amara Camara, ministre secrétaire général de la Présidence, qui a visité les installations des blocs 3 et 4 opérés par Rio Tinto/Simfer, a mené en novembre dernier une campagne de sensibilisation en Guinée forestière, soulignant l’importance des travaux en cours et créant une dynamique locale en faveur du projet Simandou.
