ANFIC, énorme risque de blocage du développement local

Selon une note technique portant approvisionnement du Fonds national de développement local (FNDL), la situation financière établie du 14 octobre 2021 établit que, sur une prévision du BAS/FNDL de GNF 402 630 451 451 conformément à la loi de finance initiale 2021, seulement GNF 679 183 597 ont été décaissés à date soit un taux de 23%.
C’est pour assurer la gestion et l’opérationnalisation du FNDL que l’Agence Nationale de Financement des Collectivités (ANAFIC) a été créée en 2017. Depuis son opérationnalisation entre 2019 et 2019, l’ANAFIC a réalisé 791 microprojets socioéconomiques de base dans 337 collectivités. Pour 2021 par exemple, 614 projets avaient été planifiés dont la plupart sont en cours de réalisation.
Malheureusement ANAFIC risque d’arrêter tous les chantiers pour le retard dans la mobilisation des ressources du BAS/FNDL engendrant un écart important entre les prévisions et les réalisations. Il y aussi la non mise à disposition des ressources des départements sectoriels dont les compétences sont transférées aux collectivités locales, mais aussi et surtout, le non-respect de l’arrêté conjoint A/2019/520 portant mécanisme d’approvisionnement du BAS/FNDL géré par l’ANAFIC.
Sur les indicateurs liés au décaissement, il faut noter, le non-respect des engagements du gouvernement auprès des partenaires techniques et financiers notamment à l’égard de la Banque Mondiale. Auprès de laquelle, l’État Guinéen pourrait perdre un appui budgétaire $7 millions dédiés au programme d’appui à la gouvernance locale et gérés par l’ANAFIC.
Ce non-respect des engagements engendrera l’arrête des travaux démarrés et entrainera le non-achèvement de 614 microprojets confortatifs. Et également compromettre la réalisation de 337 programmes annuels d’investissement (PAI) ayant connu un engagement participatif des communautés.
Pour la piste de solution, la note technique de ANAFIC/FNDL préconise la mise à disposition du manque à gagner du BAS (budget d’affectation spéciale) qui se chiffre à GNF 309 951 270 854. Cela permettra aux collectivités locales qui ont déjà contractualisé avec au moins 400 PMEs pour un minimum de 4000 emplois directs et 674 contractuels communaux (337 ingénieurs conseils et 337 agents de développement local d’achever les 614 microprojets en cours d’exécution