Prêt de 2 milliards us sans contrepartie : Barry "Angola", maître d'œuvre d'un montage financier douteux qui a fait pschitt
L’opérateur économique Madiou Barry alias Barry Angola de la société Kebo Energy est une nouvelle fois l’épicentre d’une polémique à dimension internationale. En tout cas, le montage financier de 2 milliards de dollars « de prêts sans intérêts » consentis par le groupe Genghis Kahaan de Singapour est une initiative du groupe Kebo Energy.
Selon des documents consultés par l’enquête, une lettre d’invitation du 29 mai 2024 a été adressée au Président Mamadou Doumbouya, au « sommet international sur l’exploitation minière verte » qui était prévue à Pékin le 28 juin 2024. Ce sommet était, selon cette lettre, dédié « à la mobilisation des ressources scientifiques, technologiques, capitalistiques et industrielles » en faveur du gouvernement chinois.
Pour la Guinée, Kebo Energy a annoncé la disponibilité « d’une enveloppe totale de 8 milliards de dollars en faveur des secteurs publics et privés de la Guinée. Constitués de 4 milliards pour le groupe Genghis Khan de Singapour, 2 milliards pour la société Kebo Energy et un prêt sans intérêts de 2 milliards pour le gouvernement guinéen ».
C’est ainsi que le 16 août 2024, le Ministre de l’Économie et des Finances Mourana Soumah et HÉ Cong le Président de Chinggis Khaan ont conclu un Mémorandum de 2 milliards « pour la construction d’infrastructures conformément au plan suivant : 100 millions en décembre 2024, 200 millions en 2025, 400 millions en 2026, 500 millions en 2027 et 800 millions en 2028. La période de remboursement s’étend de 2027 à 2040 ».
En contrepartie, les préteurs ont jeté leur dévolu sur l’exploitation des ressources minières, à la construction des infrastructures, au développement des projets agricoles modernes.
Curieusement, le 20 août, le secrétaire général du Ministère de l’Économie et des finances Mamoudou Touré a notifié aux préteurs « la résiliation du Mémorandum d’entente ». Conséquemment le Ministère a déclaré « nul et nul effet, l’ensemble des termes du mémorandum » et, par la même occasion, a invité les préteurs « à retirer toutes les communications faites à cet effet ».
Tout ceci parce qu’aucune des deux parties ne devait procéder à une communication quelconque sans l’approbation écrite préalable de l’autre partie.