Agir Ensemble pour Restaurer Notre Image et Nos Privilèges
Chers compatriotes,
Je m'adresse à vous aujourd'hui concernant un sujet qui nous affecte tous : la détérioration de nos privilèges et de notre image à l'étranger, un problème largement dû à nos propres actions.
Prenons l'exemple de l'Autorisation Électronique de Voyage au Maroc (AEVM), devenue un symbole de nos difficultés. Ce document, aujourd'hui plus coûteux qu'un visa traditionnel, pose de sérieux obstacles à de nombreux Guinéens :
• Les étudiants qui souhaitent poursuivre leurs études au Maroc.
• Les personnes nécessitant des soins médicaux.
• Ceux qui accompagnent des malades ou des femmes enceintes.
Un paradoxe troublant
Ce qui est particulièrement inquiétant, c'est que les véritables responsables de cette situation continuent leurs activités illégales sans entrave, tandis que les voyageurs légitimes en subissent les conséquences.
Le coût élevé de l'AEVM n'est pas une décision arbitraire des autorités marocaines, mais est largement dû aux actions de certains de nos compatriotes qui :
• Exploitent le système à des fins lucratives.
• Font ouvertement la publicité de leurs services frauduleux sur les réseaux sociaux.
• Agissent en toute impunité, sous les yeux des responsables communautaires.
Comme l'a écrit notre grand écrivain Thierno Monenembo : "Eux, qui auraient dû être la solution, ils ne l'étaient en rien. C'était plutôt eux, le problème, à la lumière de la vérité."
Le fossé entre la parole et l'action
Un problème fondamental dans notre communauté est le décalage entre nos paroles et nos actes. Nous devons cesser de nous contenter de parler, d’approuver et d’apprécier les bonnes idées sans agir. Nos paroles doivent correspondre à nos actions. Il est crucial que dire et faire aillent de pair.
Appel à l'action – Que faire ?
Pour remédier à cette situation, nous devons :
• Dénoncer systématiquement les activités illégales sur les plateformes de communication.
• Cesser de protéger les contrevenants, quels que soient nos liens avec eux.
• Faire en sorte que chaque personne prise en flagrant délit serve d'exemple.
• Aligner nos actions sur nos paroles.
Au-delà de l'AEVM
Le problème de l'AEVM n'est qu'un exemple parmi d'autres. Trop souvent, nous :
• Nous plaignons des difficultés sans prendre d'action.
• Accusons uniquement les autorités sans reconnaître notre propre responsabilité.
• Nous adaptons aux mauvaises conditions au lieu de chercher à les améliorer.
• Tenons de beaux discours sans les mettre en pratique.
Aujourd'hui, où qu'il soit, chaque Guinéen critique en premier lieu les difficultés que nous rencontrons à l'intérieur et à l'extérieur de notre pays, souvent en blâmant les autorités. Mais posons-nous la question : Apportons-nous vraiment des solutions ?
Au lieu de chercher à résoudre les problèmes auxquels nous faisons face, nous nous contentons de vivre avec. C’est comme si, tombés dans un trou, nous essayions de nous adapter à la vie dans ce trou, au lieu de chercher à en sortir pour vivre dignement.
Nous devons cesser d'accepter l'inacceptable et réaliser que nous sommes à la fois le problème et la solution.
Un appel à la responsabilité collective
Il est temps que chacun de nous devienne un ambassadeur pour sa famille, pour notre pays, et qu'il agisse pour un changement durable. Plutôt que de vivre à l'ombre de nos erreurs passées, relevons-nous et faisons preuve de responsabilité, de solidarité et d'intégrité. Ce n'est qu'ainsi que nous pourrons reprendre notre destin en main et bâtir un avenir meilleur pour les générations à venir.
Nous devons comprendre que nous sommes à la fois le problème et la solution. Plutôt que de nous adapter à des conditions inacceptables, nous devons :
• Travailler à l'amélioration de notre situation collective.
• Agir de manière éthique et responsable.
• Devenir de véritables ambassadeurs de notre pays.
C'est en prenant conscience de notre responsabilité individuelle et collective que nous pourrons restaurer notre dignité et nos privilèges perdus.
La véritable richesse d'une nation réside dans l'unité de son peuple.

