Transition en Guinée : l'avenir de la Cour des Comptes en pointillés...
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Des sources de première main rapportent que depuis la prise du pouvoir par le CNRD le 5 septembre 2021, la Cour des Comptes n’est pas très audible à la Présidence de la République, sur la discipline budgétaire et comptable à adopter, ce conformément aux principes de bonne gouvernance qui sied en la matière.
Suspendue comme toutes les Institutions de la Républiques après le Putsch qui a déposé le Président Alpha Condé, avant d'être réhabilitée, à quoi aura servi cette réhabilitation de la Cour des Comptes ? Si depuis cette remise sur pied, cette Juridiction doublée d’un statut d’Institution Supérieure de contrôle des Finances Publiques ne parvient pas à publier ses récents rapports d’activités. Ou tout au moins les transmettre au Président Doumbouya?
Pourtant, pour rendre compte du résultat de ses travaux, la Cour des Comptes, en application de l’article 24 de la Loi Organique 046 du 18 janvier 2013 doit publier au 1er trimestre de chaque année un rapport d’activités. Cette Loi stipule précisément que « la Cour des Comptes élabore chaque année à l’attention du Président de la République et du Président de l’Assemblée Nationale un rapport d’activités sur les résultats de l’ensemble de ses travaux de l’année précédente. Ce rapport retrace les observations, recommandations et conclusions formulées par la Cour et présente, le cas échéant, les propositions de réforme qu’elle estime utiles et ce, avant d’être publié au Journal Officiel ».
En plus, la loi 066 du 12 décembre 2013 ajoute que la Cour des comptes statue sur les comptes publics, ceux des collectivités territoriales et locales, des établissements publics, des entreprises publiques et parapubliques et de tous organismes et institutions bénéficiant de concours financiers de l'Etat. Elle reçoit le serment des comptables avant leur entrée en fonction. Cette Cour n’aurait-elle pas été de la refondation de la gouvernance des ressources publiques, si elle était audible auprès du Général Mamadi Doumbouya ? Ce sont là autant de questions que se posent des observateurs avertis, qui craignent que cette Cour ne soit là que juste pour le décor. Et pas plus.
