Mise en place de l’AGRASC: Un grand pas dans la lutte contre les biens mal acquis
A l’image de la France et des Etats-Unis d’Amérique, le conseil des ministres du 6 octobre a décidé de la création de l’Agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués (AGRASC). Et comme en France, la Guinée a décidé de placer l’AGRASC sous la tutelle technique du Garde des Sceaux, ministre de la Justice et celle financière du Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan.
Puisqu’il s’agit pour la Guinée d’une inspiration française, l’AGRASC guinéenne devrait être un établissement public à caractère administratif avec Conseil d’administration et le Directeur Général devrait être un magistrat issu de l’ordre judiciaire.
La mise en place de l’AGRASC est-elle une disgrâce annoncée de l’Agence Judiciaire de l’Etat? Rien ne nous dit qu’il en sera ainsi.
En attendant les textes fondateurs de l’AGRASC, si l’on s’en tient à l’image de la France, il s’agit de deux structures différentes. De par leurs missions et fonctions. Si l’AGJE représente l’ensemble des services de l’Etat, devant les juridictions de l’ordre judiciaire, l’AGRASC elle, aura pour tâche de mieux s’investir par la saisie et la confiscation des avoirs acquis de manière illicite.
Une manière de mieux sanctionner les cadres citoyens indélicats. Il n’y a donc pas de confusion à proprement parler entre les deux institutions.

