Saisie des devises à l’Aéroport AST de Conakry - Gomes Santos Castanheira Mario verbalisé
Gomes Santos Castanheira Mario verbalisé
A la requête de la Direction générale des Douanes, la Brigade des Douanes de l’Aéroport International AST de Conakry a verbalisé, le 18 septembre 2023, M. Gomes Santos Castanheira Mario, Bissau-guinéen, résidant à Conakry (quartier Démoudoula, commune de Ratoma), officiellement commerçant de son état, pour tentative d’exportation frauduleuse de devises étrangères.
En effet, selon des sources douanières, il a manqué à ses obligations déclaratives portant sur des sommes importantes dans différentes devises étrangères, dépassant largement la limite autorisée, qui est inférieure ou égale à 10 000 Dollars. Ces devises étaient composées comme suit: 670 000 Dollars Américains; 2 368 960 Euros; 94 530 Francs Suisse et 280 Livres Sterling. Ce qui est, selon des sources administratives, constitutif des violations du Code des Douanes ainsi que de l’Instruction de la Banque Centrale qui a institué le régime des relations financières relatives aux transactions entre la Guinée et les autres pays.
Face à l’accusé, les douaniers verbalisateurs, ont selon des sources à l’Aéroport, prononcé « la confiscation pure et simple » des différents montants et lui ont infligé « le paiement d’une amende comprise entre une et cinq fois la somme sur laquelle a porté l’infraction […] ainsi que la saisie de ses documents de voyage ».
Sur la provenance de ces devises étrangères, des sources indépendantes de la Douane, évoquent trois hypothèses : Primo, une fortune issue du trafic international de drogue dont la Guinée est devenue une plaque tournante (lire https://www.lepetitdepute.com/details-article/trafic-de-drogue-trois-officiers-des-douanes-suspendus-a-laeroport-de-conakry).
Faut-il savoir qu’une des tactiques usitées depuis très longtemps par les cartels sud-américains est de faire arrêter exprès, lors des contrôles, une de leurs « mules » avec une quantité assez importante de drogue ou d’argent, qui va saturer les services de douane ou de police tandis que d’autres « mules » porteurs de très grandes quantités profitent pour passer sans encombre et sans être inquiétés. Secundo, de l’argent issu d’un vaste réseau de corruption des anciens dignitaires qui aurait été thésaurisé dans des domiciles privés. Tertio de l’argent issu de vente d'une quantité d'Or venue des saisies opérées par des Djihadistes au Mali et au Burkina qui auraient pu avoir un intermédiaire vendeur qui aurait écoulé cet Or dans le marché noir.